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DÉCHETS
Non à l’incinérateur de déchets plastiques à Montpellier !
Pour un air respirable, une ville vivable et un avenir durable
Un incinérateur de déchets plastiques pourrait bientôt voir le jour au cœur de Montpellier, dans le quartier de Croix d’Argent.
Le projet, qui doit être voté en juillet, prévoit de brûler entre 30 000 et 45 000 tonnes de plastiques par an.
Ce serait une première en France — et une véritable bombe sanitaire à retardement.
Un risque majeur pour la santé
Brûler du plastique, c’est libérer dans l’air des substances toxiques que nous respirerons chaque jour : furanes, dioxines, métaux lourds (arsenic, mercure, plomb), dioxyde de soufre, oxydes d’azote, monoxyde de carbone, ainsi que des polluants éternels PFAS, qui ne sont ni captés par les filtres, ni détruits par la chaleur de l’incinération.
Les habitants dans un rayon de deux kilomètres autour du site — à GaroSud, Prés d’Arènes, Les Grisettes, Les Sabines, Ovalie, Croix d’Argent, Maurin ou encore Lattes — seront directement exposés à ces émissions. Selon la direction du vent, les fumées pourraient même atteindre les portes de l’Écusson.
Les conséquences à long terme sont connues : augmentation des cancers, des leucémies, et des troubles respiratoires. En France, la pollution de l’air provoque déjà entre 50 000 et 60 000 décès chaque année, selon l’OMS. Faut-il vraiment en ajouter ?
Une aberration financière et écologique
Ce projet coûterait des centaines de millions d’euros d’argent public, profitant avant tout aux grands groupes industriels rémunérés à la tonne brûlée.
À chaque tonne de plastique incinérée, 374 kg de CO₂ sont rejetés dans l’atmosphère, aggravant la crise climatique et détériorant encore la qualité de l’air.
L’incinération de plastique n’élimine pas les déchets : elle les transforme en microparticules et résidus toxiques, qui se déposent sur les sols, les cultures, les rivières, affectant la faune, la flore et la chaîne alimentaire.
Installer un tel équipement en pleine ville, à proximité de quartiers résidentiels, d’écoles, de commerces et d’hôpitaux, relève de l’irresponsabilité.
Des alternatives concrètes et locales
Face à ce projet du passé, il existe des solutions d’avenir.
Plutôt que d’incinérer, réduisons les déchets à la source. La métropole doit investir dans une véritable stratégie “zéro déchet”, fondée sur la réduction, le tri, le réemploi et l’économie circulaire.
De nombreuses initiatives locales existent déjà, portées par des associations, des entreprises et des citoyens engagés. Soutenons ces démarches vertueuses plutôt que de construire une usine qui enfermera Montpellier dans un modèle dépassé.
Un projet inutile et dangereux
Le territoire dispose déjà de deux incinérateurs en activité, et 80 % des déchets continueront à être exportés malgré la création de ce nouvel équipement.
Ce projet est donc inutile sur le plan opérationnel, mais potentiellement dévastateur pour la santé, le climat et la qualité de vie de milliers d’habitants.
Ensemble, disons non à l’incinérateur plastique
Nous refusons qu’un incinérateur de déchets plastiques mette en danger la santé des Montpelliérains et l’environnement de tout un territoire.
Nous demandons l’abandon immédiat de ce projet et la mise en place d’un plan local ambitieux de réduction et de valorisation des déchets, conforme aux objectifs climatiques et sanitaires de la ville.
Chaque signature compte. Ensemble, faisons le choix de la santé, du climat et du bon sens.






